Les infrastructures énergétiques (lignes haute tension, éolien, photovoltaïque etc.) impactent les continuités écologiques. Les lignes électriques peuvent fragmenter les habitats et présenter des risques pour l’avifaune, nécessitant des aménagements adaptés (anti-collision, gestion écologique des emprises). L’éolien terrestre perturbe les déplacements des oiseaux et chauves-souris, tandis que le photovoltaïque peut être un facteur d'artificialisation et de mitage des milieux naturels. Une implantation raisonnée intégrant les déplacements de la faune peut permettre de limiter ces impacts en évitant les zones sensibles et en favorisant des pratiques compatibles avec la biodiversité. La séquence Éviter-Réduire-Compenser (ERC) et la planification territoriale doivent prendre en considération la connectivité et les impacts des projets sur ces connectivités.

Les essentiels

Les infrastructures humaines contribuent à la fragmentation des espaces naturels en créant des barrières physiques réduisant ou empêchant le déplacement de la faune. Elles peuvent également générer une mortalité directe de la faune par collision ou écrasement. De nombreux gestionnaires d’infrastructures se mobilisent sur le sujet par la création de dispositifs facilitant et sécurisant le déplacement des animaux, tels que des passages à faune. Avant de faire ces investissements, et pour contribuer à garantir leur efficacité, il est important de bien identifier les points où il est prioritaire d’intervenir. Depuis plusieurs années, un travail important est mené par des scientifiques et des associations pour affiner la connaissance sur les collisions, en particulier sur les infrastructures de transport, et pour améliorer la compréhension du phénomène via l’utilisation des données collectées. Cette publication présente des outils de relevé des collisions, leur mise en application sur le terrain et des exemples d’utilisation de ces données pour la mise en œuvre de solutions en faveur de la faune.

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