L’Adour, fleuve du sud-ouest de la France, draine un bassin versant de 17 000 km2. Afin de protéger les terres et habitations riveraines d’éventuelles crues, des travaux ont été très régulièrement effectués sur le cours d’eau, avec pour objectif principal de resserrer le lit et de créer un chenal unique d’écoulement. Les bancs alluviaux présents tout le long du linéaire ont ainsi systématiquement été arasés et leurs sédiments régalés sur la berge sous forme de tertre. Ces travaux favorisent l’incision du lit par érosion verticale et la déconnexion des annexes hydrauliques avec le chenal principal. Ils engendrent en outre d’importants phénomènes de déstabilisation de berge.
Dans le cadre du contrat de rivière du Haut Adour, la communauté de communes de la Haute Bigorre a souhaité développer des modalités écologiques de gestion et d’entretien de la rivière, dont le retalutage des berges et la reconnexion des annexes hydrauliques. Ces actions ont permis non seulement la diversification des écoulements et des habitats - permettant la reproduction de salmonidés - mais aussi une augmentation de l’espace de mobilité de l’Adour et une diminution des risques liés aux inondations. La communauté de communes réalise ainsi des économies en interrompant des travaux lourds et coûteux sur le cours d’eau.
(fiche Onema-Ministère en charge de l'écologie-Agences de l'eau)