La stratégie paneuropéenne pour la protection de la diversité biologique et paysagère (1995) est un des premiers textes internationaux qui explicite clairement le concept de réseau écologique et vise à mettre en place un Réseau Écologique Paneuropéen (REP) dans un délai de vingt ans. 54 États ont souscrit à ce projet, dont la France, et couvrent la totalité du continent européen, plus l'Asie septentrionale et centrale. Il s’agit d’une initiative relevant du dialogue et de la concertation entre États et non d’une loi ni d’une Directive.
De nombreux pays ou régions d’Europe ont contribué à la mise en place de ce réseau sur leur territoire (Pays-Bas, Suisse, Allemagne, Catalogne, Flandres…), certains depuis plus de trente ans comme les pays baltes.
Des initiatives transfrontalières existent également. Par exemple, depuis 2006, la Convention alpine a mis en place un groupe de travail spécifique sur la thématique de « Plateforme réseau écologique » pour la création d’un véritable "continuum écologique" qui permettra de contribuer à préserver à long terme l’extraordinaire biodiversité alpine et facilitera la migration des espèces à l’intérieur des Alpes et entre les massifs voisins.
Pour en savoir plus : http://fr.alparc.org/le-reseau-alparc/un-reseau-spatial
La Commission européenne a publié, le 6 mai 2013, une communication visant à encourager le recours à l'infrastructure verte, à promouvoir la prise en compte systématique des processus naturels dans le cadre de l'aménagement du territoire et les investissements dans ce domaine au niveau local, régional et national.
Le concept d’infrastructure verte rejoint le concept de Trame verte et bleue en France, en insistant sur son rôle pour la valorisation des services rendus par les écosystèmes et pour la cohésion régionale mais aussi sur sa nécessaire intégration dans les différentes politiques publiques sectorielles.
Cette communication, transmise au Conseil et au Parlement, s'inscrit dans la feuille de route de l'UE pour une Europe efficace dans l'utilisation des ressources et la stratégie de l’UE en matière de biodiversité à l’horizon 2020.
La communication expose le contexte de cette initiative et inclut une définition de ce qu’est l'Infrastructure Verte. Elle illustre comment l'Infrastructure Verte peut contribuer à de nombreuses politiques, en particulier le développement régional, le changement climatique, la prévention des risques et la résilience, l'agriculture, la sylviculture et la protection de l'environnement. Elle expose enfin les enjeux du déploiement de l'Infrastructure Verte et la stratégie de la Commission pour y répondre. La Commission entend :
La communication est accompagnée d’un document technique qui fournit plus de détails sur l’infrastructure verte.
Pour en savoir plus : site de la Commission
Pour faire face aux défis soulevés par la perte continue de la biodiversité d’ici 2050, vingt objectifs ont été retenus par la communauté internationale. L’objectif 11 vise la conservation d'espaces importants pour la diversité biologique et les services rendus par les écosystèmes « au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation effectives par zone, et intégrées dans les paysages terrestres et marins plus larges.