De nombreuses espèces fréquentent l’espace aérien, notamment les oiseaux, les chauves-souris et certains insectes. Ces déplacements aériens peuvent être contraints par différentes constructions humaines qui occupent sensiblement cette strate. L’article « Les déplacements des espèces volantes : vers la mise en œuvre d’une « Trame aérienne » dans le cadre de la politique Trame verte et bleue ?» paru dans la revue Naturae en juin 2022 revient sur les différences d’utilisation de la strate aérienne par les différents groupes faunistiques afin d’illustrer la diversité des espèces au vol actif. Cet article prend l’exemple de quatre types d’obstacles – les aéronefs, le bâti, les éoliennes et les lignes électriques – afin d’illustrer leurs impacts. Il montre que, d’après la littérature existante, ces obstacles aériens sont clairement une source de mortalité par collision, électrocution ou barotraumatisme, en plus de générer des nuisances, une perte et une fragmentation des habitats. Cependant, la quantification de ces problèmes reste très variable en fonction des obstacles et des espèces et en France elle est globalement mal connue (à l’exception des aéronefs et, dans une moindre mesure, des éoliennes). La publictaion présente ensuite différentes mesures de gestion qui sont d’ores et déjà mises en œuvre ou testées pour diminuer ces impacts. Toutefois il ressort aussi que leur déploiement est très variable selon les obstacles (par exemple, la gestion du risque aviaire sur les aéroports bénéficie de plusieurs décennies d’expériences alors que l’impact du bâti n’est quasiment pas pris en compte) et que la plupart du temps ces mesures sont sectorielles et plus ou moins efficaces à ce jour (certaines restant au stade de la recherche et du développement).