Réhabilitation d’un passage faune sous infrastructures jumelées (TGV et autoroute) jusque-là non utilisé par les ongulés sauvages (cerf, chevreuil, sanglier).

Sous-titre
Le cas du passage de la Bâte (tronc commun des autoroutes A10/A11) : 237-251.
Type de document
Rapport d'étude
Echelle
Régionale
Auteur collectif
Vignon V, Walczak S
Périodique
Routes et Faune Sauvage
Date d'édition
Jan 2023
 
Le passage de la Bâte est constitué de deux ouvrages successifs qui le rendent particulièrement long (132m) et donc difficilement utilisable par les ongulés. L’étude se déroule en six ans. Une première étude a consisté à valider le choix de ce passage pour rétablir le franchissement des infrastructures par les ongulés en étudiant l'organisation spatiale des populations, notamment du cerf l'espèce clé de l'étude (1991-93). La réhabilitation de ce passage a été réalisée en deux étapes. La première a consisté à apporter des modifications physiques à l'ouvrages. Un suivi d'une année sur un piège à traces n'a pas permis d'observer une utilisation de ce passage par les ongulés (1994-95). Une seconde étape a consisté à ajouter les odeurs spécifiques des cerfs. Pour cela, des fèces de cet animal ont été déposées dans le passage. Le suivi réalisé avec la même méthode que le précédent a permis d'observer l'utilisation du passage par plusieurs individus des trois espèces d'ongulés (1995-97). Les analyses portent sur l'effet des substances chimiques diffusées par les fèces de cerfs sur les trois ongulés, la fréquentation du passage après l'application des fèces, les comportements de ces animaux observés d'après leurs traces, et la pérennisation de l'utilisation du site.