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Le projet Arc en Ciel repose sur la constitution et la gestion d’un réseau de bandes enherbées au sein du parcellaire d’une exploitation pilote, de façon à ne pas avoir de parcelles supérieures à 10 ha, afin d’expérimenter diverses modalités d’implantation et de gestion de ces infrastructures agroécologiques. Divers aménagements plus anciens (haies, bandes enherbées en bord de rivière…) sur des exploitations partenaires ont également fait l’objet de suivis afin de comparer les résultats du site pilote, notamment sur les modes de gestion de ces aménagements. La présence de zones réservoirs de biodiversité à proximité de ces exploitations est également prise en compte afin d’évaluer l’effet de ce dispositif sur leur désenclavement. L'exploitation pilote jouxte une zone réservoir de plusieurs milliers d’hectares (camp militaire de Suippes dans la Marne, en partie classé Natura 2000).
L’expérimentation est mise en place sur un parcellaire jouxtant une zone réservoir de plusieurs milliers d’hectares (camp militaire de Suippes dans la Marne, en partie classé Natura 2000).
6 bandes de 10 mètres de large sur 550-600m de long sont progressivement installées sur chaque bloc parcellaire de plus de 10 ha afin de faciliter la circulation des espèces.
Diverses compositions végétales sont testées afin d’identifier la plus pertinente.
Les bandes font également l'objet d'une gestion différenciée au sein de chacune afin d'obtenir une mosaïque de couverts et de tester leurs intérets respectifs : alternance de zones fauchées et non fauchées, zones de travail superficiel du sol... La richesse spécifique et l’étalement de la floraison sur l’année sont recherchés afin de garantir la ressource alimentaire des insectes.
Des inventaires sont réalisés régulièrement afin de suivre l’impact de ces aménagements sur la végétation, sur les potentiels d'accueil et/ou de passage des oiseaux, des mammifères (y compris les Chiroptères) et de différents arthropodes (principalement insectes).
Des suivis d'espèces d’insectes indicatrices de la qualité du milieu (bourdons et abeilles sauvages, Orthoptères et Rhopalocères) sont réalisés.
Enfin, le rôle des aménagements dans l'augmentation de la faune auxiliaire et les liens forts entre gestion des aménagement et gestion des parcelles agricoles sont étudiés. Trois groupes d'insectes sont particulièrement observés : les syrphes, les carabes et les hyménoptères (abeilles et guêpes) solitaires.
Le retour de plantes exclues du parcellaire agricole est assez rapide (Hippocrepis comosa, Thymus praecox,...). De même que les différents Rhopalocères associés (ex: Polyommatus bellargus).
Les couverts spontanés semblent à ce titre les plus adaptés, cependant leur gestion est plus délicate les premières années par rapport à l'explosion de certaines adventices problématiques dans les parcelles (Cirsium arvense, Elymus repens, Sonchus sp...).
L'absence de strates arbustives et/ou arborées limite l'intérêt de ces aménagements par rapport à certains groupes dans leur déplacement (chiroptères) où dans une partie du cycle de vie d'insectes auxiliaires (Chrysopes).
La caractérisation des problématiques locales doit orienter la gestion des aménagements : travail du sol pour privilégier les messicoles, linéaires arbustifs pour le déplacement des chiroptères, graminées pour les carabes
La réussite des aménagement est conditionnée à une gestion parallèle des parcelles économe en intrants