L’analyse de plusieurs décennies d’archives sur les parcours de chasse à courre du cerf fournit des informations précieuses sur les corridors biologiques existant à l’intérieur des massifs forestiers et entre massifs, y compris avant l’installation des grandes infrastructures linéaires et les expansions urbaines.
Au cours de cette étude ayant pour cadre les massifs forestiers du sud de la Picardie, il a été possible de mettre en évidence des couloirs privilégiés empruntés par les cerfs de façon récurrente au fil des années. La connaissance de ces couloirs peut alors être intégrée aux réflexions sur la TVB et recoupée avec d’autres sources d’information. Par ailleurs, les couloirs empruntés par les cerfs doivent également avoir valeur de biocorridors pour d’autres espèces.
Lors des études préalables à la réalisation de grands projets linéaires (routes, autoroutes, voies ferrées, etc.) ou dans le cadre de projets d’urbanisation, ces connaissances peuvent permettre de renseigner très précisément sur les impacts sur la faune, et, si les projets ne peuvent être évités, de préconiser des aménagements judicieusement positionnés.