La Trame verte et bleue, outil de l’aménagement du territoire, vise à préserver et restaurer les continuités dites écologiques en (re)constituant un réseau d’échanges cohérent à l’échelle du territoire national ; ceci afin que les espèces animales et végétales puissent, à l’instar de l’homme, communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer,... en d’autres termes assurer leur survie.
Les infrastructures de transport, en fragmentant le territoire, contribuent à la rupture de ces continuités écologiques. La réduction de la surface des habitats et des échanges intraspécifiques qui en résulte, conduisent à l’isolement des populations et à plus ou moins long terme, à leurs déclins.
L'écologie du paysage peut apporter une réponse pertinente à l'élaboration de la Trame verte et bleue. Elle apporte à l'aménageur une analyse des structures spatiales (espaces naturels et/ou anthropiques) et des processus écologiques qui caractérisent un territoire. Cette approche dynamique des structures éco-paysagères enrichit et complète les analyses « classiques » des milieux naturels et du paysage. Elle permet ainsi d'optimiser l'intégration des fonctionnements écologiques (et non plus uniquement de la répartition spatiale des habitats et des espèces à un instant donné) dans les processus de création ou de requalification environnementale du réseau d'infrastructures de transports.
L’objectif de la présente note est d'informer et de sensibiliser les services de l'État, les concepteurs et gestionnaires d'infrastructures de transports à l'intérêt d'utiliser « l'écologie du paysage » comme outils de diagnostic et/ou d'aménagement des territoires.