
Du côté des territoires...

« Ensemble valorisons la Trame verte et bleue en Haute-Normandie »
La région Haute-Normandie recèle une diversité de paysages qui forment un ensemble complémentaire et indispensable au maintien de la biodiversité : le littoral cauchois et ses valleuses, les Pays de Bray et le plateau de Caux le bocage augeron, etc.
Afin de préserver ces ressources naturelles et la richesse du cadre de vie, l’État et la Région ont initié, en 2011, une Stratégie Régionale pour la Biodiversité qui comporte cinq axes dont un porte sur l’élaboration et la mise en œuvre du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE). Issu du Grenelle de l’environnement, le SRCE est un outil pour l’aménagement durable des territoires qui, en identifiant la Trame verte et bleue (TVB) à l’échelle régionale, doit permettre de franchir un pas décisif en faveur de la prise en compte de la biodiversité dans les projets d’aménagement et les documents de planification. A la lumière de ce schéma, il appartient ensuite à chacun de décliner et de préciser la TVB sur les territoires, en y associant l’ensemble des acteurs concernés.
Pour faciliter l’appropriation des enjeux soulevés par le SRCE , l’État et la Région ont élaboré un guide pratique « Ensemble, valorisons la Trame Verte et Bleue en Haute-Normandie » qui décline, de manière pratique et illustrée, l’ensemble des outils pouvant être mobilisés, qu’ils soient juridiques ou techniques. Ce guide est à destination des acteurs publics et privés dont les actions ont une portée sur le maintien et la restauration des continuités écologiques : élus, plus particulièrement communaux, techniciens des collectivités, maîtres d’ouvrages et responsables de l’aménagement. Il est composé de trois parties :
- La première revient sur les points essentiels du SRCE et illustre les concepts mobilisés,
- La deuxième partie est dédiée à l’accompagnement pour une mise en œuvre effective au plus près du territoire : aide à la lecture des cartes du SRCE ; spécificités par grandes entités paysagères et prise en compte de la TVB lors de l’élaboration des documents d’urbanisme,
- Un ensemble de « fiches-actions » donne enfin des clés pour agir aux acteurs locaux. L’objectif de cette partie est que chacun puise des idées, des méthodes mais aussi une aide pour mettre en œuvre, par des actions simples, techniquement et financièrement abordables, les préconisations du SRCE.

Actualités nationales
Appel à projet Initiative PME - Biodiversité
Le Commissariat Général à l’investissement, l’Ademe et le Ministère de l’Ecologie lancent un AAP Initiative PME - Biodiversité dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir pour développer des technologies, méthodes et approches innovantes en faveur de la biodiversité. Préserver et restaurer les continuités écologiques font partis des enjeux identifiés. Les projets sélectionnés receveront une aide financière (subvention), correspondant à 50 % des dépenses éligibles du projet et pouvant aller jusqu’à 200 000 €. En pratique, les projets peuvent être présentés à la clôture intermédiaire du 5 octobre 2015 et à la clôture finale du 22 février 2016.

ACTUALITÉS RÉGIONALES
État d'avancement des SRCE
Les dynamiques régionales se poursuivent :
- 11 SRCE sont maintenant adoptés : Ile-de-France (21/10/13), Nord Pas-de-Calais (16/07/14), Rhône-Alpes (16/07/14), Basse Normandie (29/07/14), Haute-Normandie (18/11/14), Provence-Alpes-Côte d'Azur (26/11/14), Alsace (22/12/14), Centre (18/12/14), Midi-Pyrénées (le 27/03/15), Bourgogne (06/05/15) et Auvergne (07/07/15).
- L'ensemble des régions a maintenant passé l'étape de l'enquête publique.
Le prochain SRCE adopté devrait être celui de la région Poitou-Charentes, prévu pour octobre. Les régions Aquitaine, Bretagne, Languedoc Roussillon, Lorraine, Pays de Loire, Picardie, Champagne-Ardennes et Franche Comté devraient adopter leur SRCE avant fin novembre. Enfin, la région Limousin suivra avant fin 2015.
Une nouvelle rubrique est désormais disponible sur le site du Centre de ressources TVB. Elle fait état de l'avancement des SRCE et propose des liens vers les sites dédiés, les documents cadres ainsi que différents guides, brochures, etc.
La région Auvergne approuve le SRCE
Le SRCE de la région Auvergne a été adopté par arrêté du préfet de région le 7 juillet 2015, après approbation par le Conseil régional le 30 Juin 2015.
Il est consultable sur un site dédié. Une cartographie interactive de la Trame verte et bleue régionale, avec la possibilité de télécharger les données, sera prochainement accessible
sur la plateforme Prodige Auvergne.
Projet régional de Trame verte et bleue urbaine et péri-urbaine
En 2014, la LPO Rhône-Alpes a réuni les agences d’urbanisme (urbA3) et les CAUE (URCAUE) pour monter un projet partenarial. Son objectif est d’améliorer la mise en œuvre des TVB en milieu urbain et péri-urbain en proposant des outils et méthodes adaptés à l’échelle locale. Ce projet prévoit trois axes : la mise en réseau des acteurs, des retours d’expériences des territoires et une phase d’expérimentation avec des collectivités. Ces éléments contribueront à définir un cadre méthodologique d’analyse de la TVB urbaine et péri-urbaine. 2015 sera consacré à affiner le projet et à la recherche de financements (régional et européen). Des réflexions sont aussi en cours pour associer d’autres structures (Association Rivière Rhône-Alpes, Conservatoire botanique national alpin...). Il est envisagé que le projet se déroule sur trois ans à partir du 2ème semestre 2015.

Actualités locales
Melle, zone humide et de biodiversité
La commune de Melle (Deux-Sèvres) s'est portée acquéreur d'une parcelle qui, a terme, deviendra un espace public dédié à la biodiversité. Traversée par la Béronne, cette zone humide est très intéressante. Elle est située en zone Natura 2000 et entre dans le double dispositif de l'atlas de la biodiversité communale (ABC) et de la Trame verte et bleue. "Le but est de faire un couloir écologique rassemblant chemins et cours d'eau" explique Philippe Don, conseiller municipal. Un recensement de la faune et de la flore, dans la continuité de l'ABC, est en cours. "On trouve déjà salamandres, grenouilles, martins-pêcheurs, plusieurs libellules et chauves-souris ", précise Pierre Jozelon. Le projet reçoit un financement de l'État et de la Région.
A Buno-Bonnevaux, la rivière Essonne a repris ses droits
A Buno-Bonnevaux, sur une propriété privée, "la nature a repris ses droits, confie Alexandre Gerbaud, chef de service programmes rivières au Siarce. Ici, l’Essonne a été détournée par l’homme depuis des décennies pour alimenter un moulin. Il y a quatre ans, une brèche s’est créée. Et la rivière se fraie un nouveau chemin". "C’est captivant, se réjouit Martin Sahaghian, ingénieur en charge de la continuité écologique au Siarce. On assiste à la naissance de tout un nouvel écosystème. Ici, nous n’avons pas un mètre de vase comme c’est le cas au fond de l’Essonne. Nous trouvons des petits gravats dans lesquels nichent plein de larves. Sur les bords, des petites plages de sable sur lesquelles les poissons peuvent pondre leurs œufs…". Aujourd’hui, c’est un cours d’eau de plus de 80 cm de profondeur dans lequel brochets, perches communes, loches et même des anguilles frétillent.
Écoponts et écoducs : passages pour animaux
Invisibles pour les automobilistes, les écoponts et les écoducs assurent la continuité écologique entre les milieux naturels, situés de part et d’autre de la voie, dans le cadre de la Trame verte et bleue. Environ 1500 passages à faune jalonnent les 11882 kilomètres du réseau autoroutier hexagonal exploité par les groupes Vinci, Eiffage et Abertis. Coûtant plusieurs millions d’euros, les écoponts enjambent les autoroutes tandis que les écoducs passent en dessous. Avec une couverture de 60% du réseau hexagonal, Vinci Autoroutes se targue d’avoir construit 771 passages qui font l’objet d’un suivi écologique (Vinci, ONG environnementales, etc.), entre 2010 et 2013. Une quarantaine d’espèces protégées profiterait de ces actions (loutre, castor, truxale occitane, chauve-souris, etc.).

ACTUALITÉS INTERNATIONALES
Le bonheur est dans le pré (non fauché)
Cette année, les agriculteurs du Parc Chasseral (Suisse) ont choisi de laisser des bandes herbeuses lors de la fauche de leurs prairies pour favoriser la biodiversité et les réseaux écologiques du territoire. Une surface non fauchée permet la création de zones refuges pour l'hivernage de nombreux insectes (coléoptères, cicadelles), auxiliaires de culture, qui peuvent devenir les proies de la pie-grièche écorcheur, oiseau migrateur. Sur l’ensemble du territoire du Parc, plus de 600 prairies comptent une surface non fauchée, soit quelques 450 hectares avec 5 à 10% de la prairie épargnée à chaque passage des machines. Pour cet engagement, les agriculteurs touchent un dédommagement issus des paiements directs des cantons et de la Confédération.
Acquisition de 45 hectares de prairies pour élargir les aires protégées et améliorer la connectivité en Belgique
Depuis 1980, l'Association Natagora restaure le maillage écologique de la vallée de la Semois (Wallonie). Composé de prairies, milieux humides et bocages, ce territoire subit une pression agricole croissante. Dans le cadre d'un LIFE "Herbages" (2013-2019), l'acquisition de 45 hectares de terrain est envisagée pour élargir les aires protégés et améliorer la connectivité entre sites. Ce projet est porté et cofinancé par Natagora, le Département de la nature et des forêts, le Département de l’étude du milieu naturel et agricole du Service public de Wallonie, le Jardin botanique national de Belgique et la Commission européenne. Les autres objectifs du projet sont : restaurer des prairies et zones humides, sensibiliser le public et gérer durablement la biodiversité avec les acteurs du territoire.
Grandes manoeuvres sur une base aérienne pour sauver la faune
Durant des décennies, faute de clôture, chevreuils, sangliers, blaireaux, etc. ont pu se lancer sur le tarmac militaire de Payerne en Suisse, menaçant de heurter un avion. L’année dernière, un grillage a été tendu pour empêcher ces rencontres. Problème: la clôture coupe un couloir de migration important entre les Préalpes et le pied du Jura. Pour que le gibier traverse à des endroits bien précis "la clôture doit être à la fois imperméable aux dangers extérieurs et perméables au gibier", résume Alain Maibach. Des portails avec des ouvertures pour les grands mammifères et des passages sous clôture pour les plus petits ont été imaginés. 8000 arbustes plantés et des haies existantes "guideront" les animaux vers les portails, au bord de la piste. La végétation y est laissée foisonnante pour que les animaux s'y sentent en sécurité en attendant de traverser les 300 mètres séparant les deux clôtures. Au final, l’armée investit près de 200 000 francs, la clôture est devisée à plus de 5,8 millions et il aura fallu 12 ans pour qu’elle voie le jour.

Zoom sur........

« Trames vertes et bleues : faut que ça maille ! » - Un outil clé en main pour sensibiliser aux continuités écologiques
La Trame verte et bleue (TVB), au niveau national, et les schémas de cohérence écologique (SRCE), au niveau régional, ont pour objectif d’enrayer la perte de biodiversité. Pour accompagner la mise en œuvre de ces politiques publiques, l’éducation à l’environnement et au développement durable est un levier indispensable.
C’est dans cette perspective qu’Alterre Bourgogne a réalisé, avec l’appui d’acteurs bourguignons de l’EEDD (la FRAPNA, l'Académie de Dijon, l'Association Arborescence, Pirouette Cacahuète, Tussiliiq et le CPIE Pays de Bourgogne), un guide pédagogique intitulé « Trames vertes et bleues : faut que ça maille ! ». Destinés aux formateurs (enseignants, animateurs, éducateurs de publics jeunes comme adultes), 22 fiches-activités regroupées par grands thèmes (comprendre les besoins des êtres vivants, comprendre les déplacements des êtres vivants, découvrir les Trames vertes et bleues et comprendre le lien entre l'aménagement du territoire et les TVB) ont été réalisées. Elles visent à faciliter la mise en place d’activités pédagogiques multiples et fournissent des éléments de compréhension des enjeux. Publié fin 2013, le guide a été présenté lors des « Rencontres annuelles de l’EEDD », et des activités ont été expérimentées avec la participation d’une centaine de participants qui se sont prêtés au jeu avec enthousiasme !
Le guide « Trames vertes et bleues : faut que ça maille ! » vient enrichir la collection de guides pédagogiques réalisés par Alterre Bourgogne sur les grands thèmes de l’environnement.
Alterre Bourgogne, agence régionale pour l’environnement et le développement soutenable, poursuit trois grandes missions : l’observation de l’environnement ; l’accompagnement de démarches de développement durable sur les territoires; et l’éducation à l’environnement à travers la formation des formateurs et la mutualisation de ressources pédagogiques.
Contact : Christine Coudurier,
Chargée de mission EEDD,
c.coudurier@alterre-bourgogne.org

A consulter
De nouvelles fiches expériences à consulter
Retrouvez de nombreux retours d'expériences sur le site du Centre de ressources Trame verte et bleue!
Parmi les nouvelles fiches disponibles :
Changement climatique et réseaux écologiques : une synthèse des connaissances
Le service du patrimoine naturel (SPN) du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) apporte depuis plusieurs années un appui scientifique et technique au Ministère en charge de l’écologie (MEDDE) sur deux projets de politique publique, la Trame verte et bleue (TVB) et la Stratégie de création des aires protégées (SCAP). Dans ce contexte, le MEDDE a confié au SPN la conduite d’un rapport sur les liens qui existent entre les impacts du changement climatique qui influent sur les espèces et le rôle des réseaux écologiques et des aires protégées présents sur le territoire.
Cette synthèse fait un état des lieux des connaissances disponibles sur le sujet et permet d’identifier les pistes de développements pour les années à venir. Il pourra aussi être pris en compte dans d’éventuelles révisions des cadrages des programmes TVB et SCAP.
Savez-vous ce qu'est un corridor ?
Ce film d'animation est issu de l'exposition créée par le CEN Savoie en 2012 sur les corridors Biologiques "Bauges-Chartreuse" et "Chartreuse-Belledonne". Il illustre de manière interactive les enjeux et le concept de Trame Verte et Bleue.
Biodiv'2050 - n°7 juillet 2015
La mission Economie de la biodiversité de CDC Biodiversité a publié le dernier numéro de sa lettre d'information Biodiv' 2050 qui porte sur Entreprise et Biodiversité : risques et opportunités. Un focus est fait sur l'intérêt des infrastructures vertes (IV) face aux infrastructures grises (IG) à l'échelle internationale, le tout illustré d'exemples. L'ONG The Nature Conservancy a mené une analyse comparative de l’utilisation des IV face aux IG traditionnelles à différents niveaux, à partir d’une série de projets avec des degrés d’avancement distincts. Les IV sont analysées comme moyen pour : améliorer la résilience des activités de l’entreprise face à des facteurs économiques/environnementaux externes, protéger le capital de l’entreprise et optimiser ses coûts de production.
Infrastructures Linéaires de Transport et Reptiles
Les reptiles sont quasiment tous protégés au niveau national ou à défaut pour quelques espèces de Lézards au niveau européen (Directive Habitat faune Flore Annexes II et IV) et/ou au niveau international (Convention de Berne Annexe III). Cela implique une prise en compte obligatoire de ces taxons dans les projets d’aménagement.
Les reptiles du sous-ordre des lézards (Lacertibaenia) sont représentés en France par 14 espèces et ceux du sous-ordre des serpents (Serpentes) par 13 espèces. L’objectif de cette note d’information n’est pas de présenter toutes les espèces de ces deux groupes taxonomiques. Il est plutôt d’apporter à des fins d’illustration un éclairage et des précisions quant à la biologie, l’habitat préférentiel et le comportement de certaines d’entre elles : deux espèces de serpents (Vipère d’Orsini et Coronelle girondine), et une espèce de lézard (Lézard ocellé) et de faire le point sur les menaces qui pèsent sur celles-ci.
Ce document, illustré de quelques exemples de mesures de réduction d’impacts routiers, a également pour objectif de permettre à un maître d’ouvrage, à un concepteur ou à un gestionnaire d’évaluer les différentes mesures de la doctrine ERC qu’il doit mettre en œuvre afin de préserver au mieux ces espèces et plus généralement les reptiles, conformément à l’orientation de préservation des habitats et des espèces définies dans le SNIT (schéma national d’infrastructures de transports terrestres) publié en octobre 2012 dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité.
L'Echo du PNA Loutre - 8 juillet 2015
Cette année voit s’achever le Plan national d’actions en faveur de la Loutre d’Europe (2010-2015). La dynamique semble plutôt positive, la Loutre poursuit sa recolonisation (Normandie ou Midi-Pyrénées). Le plan a permis d'amplifier la participation des associations naturalistes et autres structures de conservation. Par les réunions du comité de pilotage mais aussi par des initiatives locales, il a permis d’améliorer le dialogue entre différents acteurs des milieux aquatiques. Une des activités majeures a été la cohabitation Loutre-pisciculture, soutenu par la DREAL du Limousin ou encore le travail mené sur la mortalité routière, due aux discontinuités écologiques.
Portes ouvertes aux anguilles
Les écluses et vannes estuariennes protègent les zones littorales des entrées marines, mais empêchent les civelles d'atteindre les bassins versants amont. Elles sont alors vulnérables et les rampes à anguilles sont inefficaces pour rétablir la continuité écologique en zone soumise à marée. Plusieurs gestionnaires d’ouvrages expérimentent des solutions techniques pour améliorer le franchissement par les anguilles. L’Association Loire Grands Migrateurs et la Région Pays de la Loire ont restitué ces travaux le 14 septembre 2015 à Nantes.

Du côté de la recherche...
Changement climatique - capitalisation méthodologique sur les SRCE adoptés ou en projet
Le Service du patrimoine naturel du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN-SPN) fait partie du Centre de ressources Trame verte et bleue (CDR TVB). Il appuie ainsi le Ministère en charge de l’écologie dans la mise en œuvre du projet TVB par son activité d’expertise scientifique et technique.
Notamment, il participe au suivi de l’avancée des Schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE) qui capitalise sur les méthodologies régionales utilisées pour l’élaboration des SRCE.
Sur la base de ce suivi et d’une analyse détaillée effectuée par le MNHN sur l’ensemble des SRCE adoptés ou en projet, le présent rapport dresse un premier bilan de la prise en compte du changement climatique dans les SRCE.
Afin de préparer l’éventuelle révision des Orientations nationales TVB et d’anticiper sur la deuxième génération des SRCE, il est en effet important de faire d’ores et déjà le point sur la manière dont les régions ont appréhendé telle ou telle problématique scientifique. En particulier, permettre à une majorité d’espèces et d’habitats de s’adapter aux variations climatiques est un des objectifs de la TVB listés par les ON TVB.
A ce jour, dix SRCE sont déjà adoptés et la quasi-totalité des autres en sont à un niveau d’avancement technique très avancé voire stabilisé. Il est donc déjà possible d’effectuer un recensement significatif et de déceler des grandes tendances.
[ Mots-clefs : Climat, Changement global, SRCE, TVB, Corridors, Plans d'actions, Suivi/Evaluation, Méthodologie ]
Pollution lumineuse - Capitalisation méthodologique sur les SRCE adoptés ou en projet
Le Service du patrimoine naturel du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN-SPN) fait partie du Centre de ressources Trame verte et bleue (CDR TVB). Il appuie ainsi le Ministère en charge de l’écologie dans la mise en œuvre du projet TVB par son activité d’expertise scientifique et technique.
Notamment, il participe au suivi de l’avancée des Schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE) qui capitalise sur les méthodologies régionales utilisées pour l’élaboration des SRCE.
Sur la base de ce suivi et d’une recherche nouvelle effectuée par le MNHN sur l’ensemble des SRCE/PADDUC adoptés ou en projet, le présent rapport dresse un premier bilan de l’intégration de la lumière artificielle dans les SRCE.
Afin de préparer l’éventuelle révision des Orientations nationales TVB et d’anticiper sur la deuxième génération des SRCE, il est en effet important de faire d’ores et déjà le point sur la manière dont les régions ont appréhendé telle ou telle problématique scientifique et en particulier certaines thématiques émergentes dont fait partie la pollution lumineuse.
A ce jour, dix SRCE sont déjà adoptés et la quasi-totalité des autres en sont à un niveau d’avancement technique très avancé voire stabilisé. Il est donc déjà possible d’effectuer un recensement significatif et de déceler des grandes tendances.
[ Mots-clefs : Pollution lumineuse, Éclairage, SRCE, TVB, Corridors, Plans d'actions, Suivi/Evaluation, Méthodologie ]
Continuité écologique et conservation de la diversité génétique et écotypique d'un grand migrateur (Salmo trutta)
La présente étude sur les populations de truites du fond du Golfe de Gascogne révèle une diversité génétique fortement structurée par l’architecture du réseau hydrographique. Cette structuration est entretenue par les truites de mer qui adoptent massivement un comportement de homing. Un flux de TRMs étrangères s’ajoute parfois aux flux de TRMs natives. En provenance des petits fleuves cantabriques ou basques espagnols, ce flux est important dans les Nives et la Nivelle et anecdotique au niveau des Gaves. Les gènes d’origine domestique sont peu présents chez les populations de truites sauvages et contribuent à part égale aux populations sédentaires et marines. Certaines truites du bassin de l’Adour, plus spécifiquement dans sa partie amont, sont génétiquement proches de celles de la Garonne, accréditant l’hypothèse d’un flux de truites entre la Garonne et l’Adour par le biais du canal de la Neste
Trame verte et bleue (TVB), Natura 2000, deux politiques aux contours différents mais partageant la même ambition, celle de préserver la biodiversité. Partant de ce constat, l'Aten s'est associé à la Fédération des PNR pour interroger les complémentarités et synergies entre ces deux politiques lors d'une journée d'échanges qui s'est déroulée le 10 septembre dernier.
L'expérience de la mise en œuvre de Natura 2000 depuis une quinzaine d'années doit servir à la TVB, via la mise à disposition des connaissances scientifiques, la mutualisation des pratiques de gouvernance (connaissance et implication des acteurs locaux notamment), ou encore la mobilisation des outils de financement (MAEC, contrats Natura 2000, etc.). Il faudra cependant veiller à éviter les écueils du passé (difficultés d'acceptation locale pour Natura 2000, etc.).
Un des objectifs des Directives Nature (Habitats Faune Flore et Oiseaux) était de créer une cohérence écologique en faveur des habitats et espèces d'intérêt communautaire. Celui-ci doit donc être poursuivi et renforcé avec le déploiement de la TVB. La mise en réseau de sites naturels de qualité devrait ainsi permettre l'amélioration de l'état de conservation des zones Natura 2000, que ce soit en termes de fonctionnalité ou de naturalité.
Il est par ailleurs nécessaire d'aller vers une vision intégratrice de toutes les politiques de conservation de la biodiversité, au niveau de la communication, de l'organisation des services, de la mise en cohérence des moyens, etc. Le SRCE pourrait représenter un outil en ce sens.
Cependant, le changement d'autorité de gestion pour les financements européens, l'évaluation des deux Directives européennes, mais aussi la diminution des postes dédiés, sont autant de facteurs qui fragilisent le fonctionnement du réseau Natura 2000 mais plus globalement les politiques (telles que la TVB) qui peuvent s'appuyer sur les outils mis à disposition.
Il s'agit donc d'innover et de faire partager les expériences probantes pour mobiliser l'ensemble des parties prenantes sur nos territoires. Dans cette optique, la future Agence Française pour la Biodiversité et la création d'un Centre de ressources national réunissant les plateformes existantes, dont Natura 2000 et TVB, permettra d'aller vers une mobilisation générale face à la dégradation rapide de la biodiversité. Les missions qui sont les nôtres seront ainsi renforcées et amplifiées, pour accompagner au plus près de leurs besoins l'ensemble des acteurs concernés.