Edito

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JOURNÉES D'ÉCHANGES

Créé en 2005, le groupe Trame verte et bleue est un lieu d’échanges entre «experts» et «praticiens» des corridors écologiques et des trames vertes et bleues. Le groupe comprend 40 PNR et des partenaires de plus en plus nombreux (établissements publics, collectivités territoriales, associations, laboratoires de recherche,…), pour un total d’une centaine de membres.

Mobiliser les acteurs pour mettre en oeuvre la Trame verte et bleue

La réussite de la Trame verte et bleue repose sur l’implication de l’ensemble des acteurs qu’ils soient décideurs, gestionnaires ou usagers de l’espace. Cela suppose une compréhension et une appropriation du sujet ainsi qu’une envie de s’impliquer dans de telles démarches.

On note aujourd’hui un certain nombre de freins à cette implication qui peuvent être liés à la difficulté à appréhender le sujet ou à comprendre les méthodes utilisées pour définir et cartographier les continuités écologiques, à des conflits d’usage, ou encore à un défaut d’animation ou de concertation.

Comment mobiliser les acteurs autour de ces questions ? comment partager les enjeux ? comment enrichir les démarches TVB au fil des échanges ? comment assurer leur déclinaison locale ? avec quelle ingénierie locale / moyens d’animation?... sont autant de questions qui ont été posées au cours de la journée.

Cette journée co-organisée avec le Cerdd a permis de partager des méthodes et outils pour sensibiliser, concerter ou co-construire autour de la TVB et d'identifier des clés de réussite pour faciliter le dialogue territorial.

Les deux prochaines journées auront pour thèmes "Trame verte et bleue et agriculture" et "Trame verte et bleue et énergie".
N'hésitez pas à nous faire part de vos propositions ou documentations sur ces sujets! Contact
 

Fiches de synthèse des journées
"Changement climatique" et "Pollution lumineuse"

Pour aller plus loin dans la valorisation des journées d'échange, la Fédération des Parcs naturels régionaux vous propose des Fiches de synthèse thématiques.
En complément des présentations et comptes-rendus des journées d'échange du 5 juillet 2012 et du 17 janvier 2013, retrouvez les fiches de synthèse:

Bonne lecture!

Présentations et comptes-rendus des journées

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Du côté des territoires...

J’ai cru voir un écureuil… à Chinon !

Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) Touraine Val de Loire a lancé en 2013 un projet ambitieux : mobiliser les habitants de la ville de Chinon dans le suivi de l’écureuil et étudier « la trame verte » sur l’agglomération. Le projet vise à développer une action participative et citoyenne basée sur le suivi citadin de l’Ecureuil roux, une espèce familière du grand public et indicatrice de la fonctionnalité des trames vertes urbaines. Associée à un travail important de sensibilisation, cette opération doit permettre de préciser et de comprendre la répartition de l’espèce pour définir les réservoirs de biodiversité urbaine, les corridors utilisés par l’espèce et un panel d’actions à mettre en œuvre à l’échelle de la collectivité pour améliorer les continuités écologiques urbaines et le cadre de vie des habitants.

Des écureuils dans la ville

L’écureuil, par sa capacité de déplacement importante au sein des parcs et jardins urbains, est un bon indicateur de l’intégrité des corridors écologiques. En impliquant les habitants de Chinon dans le suivi de l’espèce de mars à octobre 2013, le CPIE souhaite donc étudier précisément sa répartition dans l’agglomération, analyser ses déplacements à travers la trame verte pour ainsi améliorer l’étendue et la diversité des corridors en ville. Cette enquête s’adresse à tous, curieux de nature, promeneurs, écoliers, résidents, jardiniers… qui, au détour d’une rue, observeraient un écureuil à Chinon !

Mobilisation du grand public

L’efficacité de la communication effectuée en amont du lancement de l’enquête et le déroulement de la phase de collecte conditionnent la réussite de l’opération. L’enthousiasme et la curiosité des habitants sont suscités au préalable par une campagne d’affiche et de diffusion de flyers, puis les citoyens sont invités à partager leurs observations sur www.enquete-ecureuil.fr. Des coupons à remplir et à déposer dans des urnes dédiées à l’enquête sont également à disposition chez les partenaires de l’opération dans toute la ville. Les observateurs peuvent aussi raconter leur rencontre avec l’écureuil en partageant leurs photos, dessins, récits… par courrier ou mail.

L’action offre l’occasion de sensibiliser le jeune public à l’environnement en intégrant les écoles dans un projet participatif où les enfants tiennent un rôle majeur dans le suivi d’une espèce familière de la biodiversité de proximité, souvent ignorée par le plus jeune âge.

Le suivi de l’écureuil en ville constitue également une source d’informations importante sur la biologie et l’éthologie de cette espèce indissociable de notre biodiversité de proximité, et devrait permettre de sensibiliser le grand public aux enjeux de la biodiversité en l’impliquant dans une démarche citoyenne.

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Charte Environnement des Industries de Carrières

L’effet des carrières de granulats sur la connectivité du paysage

Représentant une très faible proportion du territoire français, les carrières sont toutefois à l’origine d’importantes modifications d’usage des sols à l échelle locale. Elles jouent ainsi un rôle complexe dans le fonctionnement de la Trame Verte et Bleue car elles peuvent à la fois perturber et restaurer des continuités écologiques par la modification du milieu initial et leur capacité à recréer des habitats. Face à ce constat, l’Union Nationale des Producteurs de Granulats (UNPG) a initié en 2011 une thèse visant à évaluer l’effet des carrières sur les continuités écologiques, menée en collaboration avec le Muséum national d’Histoire Naturelle et le bureau d’études ENCEM. Ce projet s’inscrit dans le prolongement du vaste programme d’études engagé par l’UNPG depuis plusieurs dizaines d’années.

Deux espèces ont été choisies afin d’évaluer l’effet global des carrières sur les continuités écologiques. D’une part, le Crapaud commun (Bufo bufo) testera l’effet supposé défavorable des carrières sur la connectivité ; cette espèce forestière est en effet utilisée comme espèce régionale TVB (ex : Ile-de-France), et affectionne peu les milieux ouverts et minéraux. D’autre part, le Crapaud calamite (Bufo calamita) testera l’effet supposé favorable des carrières. Cette espèce pionnière retenue comme espèce nationale de cohérence TVB est au contraire fréquemment observée sur les zones en activité des carrières. Les déplacements de ces deux espèces ont été quantifiés à l’aide de la génétique sur 5 zones d’études de 300 km2 réparties sur 3 régions : Centre, Haute-Normandie et Ile-de-France. Le paysage a été cartographié à 3 dates afin de prendre en compte l’évolution du paysage dans le temps : 1945, 1975 et 2010.

Une première approche vise à évaluer l’effet des carrières sur la diversité génétique, indicateur indirect de la dispersion. La diversité de chacune des populations est mise en relation avec les surfaces des éléments du paysage situés dans un rayon de 2 km. La deuxième approche vise à calibrer des coûts de déplacements dans les différents éléments du paysage sur la base de distances génétiques estimées entre chaque paire de populations.

<p>Cette étude est en cours, et seule la première approche dispose aujourd’hui de résultats finalisés. Pour le crapaud commun, le paysage de 1975 est le plus explicatif&nbsp;; sa diversité génétique est positivement corrélée à la surface en zones herbacées et en milieux forestiers peu denses, et négativement corrélée à la surface de zones urbaines. Le rôle des carrières n’a pas pu être mis en évidence. Pour le crapaud calamite, le paysage de 2010 est le plus explicatif&nbsp;; sa diversité génétique est positivement corrélée aux surfaces de carrières (Figure ci-dessous) et de sols nus en milieu semi-naturel, et négativement corrélée aux surfaces de zones boisées denses.</p><p style="text-align: center;"><img alt="" src="/sites/default/files/newsletter/territoires/figure_1.jpeg" height="266" width="363"></p><p>Ces premiers résultats confirment la biologie des deux espèces cibles. Pour le crapaud commun, il n’est pas possible de savoir à ce stade si l’absence d’effet des carrières est liée à la transparence des carrières pour cette espèce ou à l’existence d’un effet seuil en termes de surface. Au contraire, ces résultats démontrent pour la première fois un effet favorable des carrières sur la diversité génétique du crapaud calamite. Il semblerait donc que les réseaux de carrières peuvent constituer des réseaux écologiques fonctionnels pour des espèces pionnières telles que le crapaud calamite. Ces résultats pourront être repris dans le cadre de la gestion des continuités de milieux ouverts et de la mise en œuvre des SRCE en cohérence avec les enjeux écologiques locaux.</p>
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