Edito

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Du côté des territoires...

Secteur boisé
Bastien Coignon

Vers la restauration de la continuité écologique de la Haute-Dronne


Le Parc naturel régional Périgord-Limousin a été lauréat d'un appel à projets du Ministère de l'Environnement et de la Datar en 2011 pour son projet « Démarches préparatoires à la restauration de la continuité écologique du réseau hydrographique de la Haute-Dronne ».

La Dronne fait partie des cours d’eau du territoire du Parc pressentis pour être classés en Liste 2 au titre du L214-17 du code de l’environnement. Ce classement va imposer aux propriétaires d’ouvrages (digues d'étangs, seuils d'anciens moulins, busages sous routes…), dans un délai de 5 ans, d’équiper leurs ouvrages pour rétablir la continuité écologique, c’est-à-dire permettre la libre la circulation des poissons et le transfert naturel des sédiments de l’amont vers l’aval.

Le but de ce projet de 18 mois, qui prend fin en mai 2013, est de trouver des solutions techniques et financières pour permettre le rétablissement de la continuité écologique sur 18 ouvrages sur la Dronne. La présence dans la Dronne de la Petite Mulette (Margaritifera margaritifera), espèce emblématique des cours d’eau cristallins, associée à une eau de très bonne qualité, est également prise en compte dans la recherche de scénarii. Ces scénarii étudiés pour chaque ouvrage doivent donc intégrer la grande sensibilité de l’espèce au colmatage et au recouvrement par les sédiments fins. Les travaux qui en découleront devront ainsi limiter au maximum les départs vers l’aval d’éléments fins (<1 mm).

La difficulté majeure de cette étude, est liée à l’animation simultanée sur 18 sites et à l’absence des classements au titre du L214-17. Il est ainsi nécessaire de consacrer beaucoup de temps pour expliquer et éviter l’amalgame entre l’étude en cours et le futur classement réglementaire.

D’un point de vue technique, la présence de la Petite Mulette complique l’établissement des scénarii en interdisant l’option "gestion des vannages". En effet, cette option entrainerait l’accumulation dans la retenue de l’ensemble des sédiments tout au long de l’année, et lors des périodes d’ouverture des vannes, seule une partie de ces derniers seraient remobilisés, dont une majorité d’éléments fins qui poseraient problème en aval en colmatant et asphyxiant les milieux.

<p>L’effacement de l’ouvrage quel qu’en soit l’usage, est le premier scénario étudié, car il est considéré comme la meilleure et souvent la moins onéreuse opération de restauration des milieux aquatiques. Ensuite, si le site le permet, 2 autres scénarii sont étudiés, l’abaissement de la hauteur de l’ouvrage, et l’équipement par une dérivation fonctionnelle.</p><p>Cet accompagnement des propriétaires d’ouvrages, porté par le Parc et la synergie mise en place autour de ce projet entre les différents partenaires administratifs, doit permettre de déboucher, dans le dialogue, sur des solutions de travaux, le choix final revenant aux propriétaires. À terme, le rétablissement de la continuité écologique sur la Haute Dronne permettra d’accroître la production naturelle de truites sauvages, ainsi que la survie de la Petite Mulette.</p>
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Société 4 Vents

Mise en place d'un contrat de territoire "corridors biologiques" en Sud Grenoblois

La communauté de communes du Sud Grenoblois regroupe 16 communes localisées au sud de l'agglomération grenobloise. Le territoire s’étage de la plaine du Drac (250 m environ) aux montagnes de Séchilienne (environ 2 000 m). Il est traversé par trois cours d'eau principaux (la Romanche, le Drac et le Vernon) et offre une grande diversité de milieux et de paysages, allant des plaines agricoles et urbanisées aux forêts d’altitude. 20% du territoire est ainsi composé d’espaces agricoles et 57% de forêts. Ce territoire, grâce aux influences montagnardes et méditerranéennes, a un intérêt très marqué pour la faune et la flore.

La présence de la plus ancienne réserve naturelle nationale (le lac du Luitel), de deux réserves régionales (l'étang de Haute Jarrie et les Îles du Drac), d'un site Natura 2000, de nombreuses zones humides, de coteaux secs et d’espèces patrimoniales atteste d'une richesse écologique qu'il convient de préserver. Cependant, de fortes pressions urbaines sont présentes sur le territoire suite à la proximité de l'agglomération de Grenoble.

La communauté de communes du Sud Grenoblois s'est engagée en 2012 dans une étude préalable à un contrat de territoire « corridors biologiques », outil proposé depuis plusieurs années par la région Rhône-Alpes. Le pilotage de ce projet a été confié à la LPO Isère, appuyée par les associations Gentiana (flore), Flavia (papillons) et la Fédération de pêche de l'Isère. L'étude préalable au contrat de territoire, qui se déroule sur une période de 2 ans, vise à :

  • élaborer un diagnostic partagé du territoire en termes de continuité écologique,
  • analyser finement cinq secteurs prioritaires,
  • monter un plan d'actions opérationnelles,
  • accompagner l'élaboration du schéma de secteur (déclinaison du SCoT de la région urbaine grenobloise),
  • sensibiliser les habitants et communiquer sur la Trame verte et bleue.

Suite au montage du plan d'actions, la signature du contrat de territoire « corridors biologiques » avec la région Rhône-Alpes est prévue pour mi-2014. Cette contractualisation permettra de réaliser 4 types d'actions en faveur des continuités écologiques pendant une période de 5 ans :

  • l'intégration des enjeux « connectivité écologique » dans les documents de portée réglementaire,
  • la réalisation de travaux ou de mesures de préservation ou de restauration de la connectivité,
  • la conduite d'études complémentaires et de programmes de suivi des actions,
  • la communication, la pédagogie et l'animation du projet.
<p><i><b>Avancement du projet</b></i></p><p>Un comité technique et scientifique suit régulièrement l'avancement du projet. Le diagnostic a été présenté au comité de pilotage fin janvier 2013. La méthode de cartographie mise en place se base sur l'analyse de la fragmentation par l'urbanisation (méthode «&nbsp;fragmentation urbaine et perturbations&nbsp;» développée par la LPO Isère). Un état des lieux des connaissances a permis de croiser les résultats de cette analyse avec des zones à enjeux identifiées par d'autres démarches (par exemple le réseau écologique du département de l'Isère). Cinq secteurs prioritaires ont été identifiés qui seront analysés à l'échelle du 5 000<sup>ème</sup> par la suite. Il s'agit de continuités de pelouses sèches, d'une connexion du plateau de Champagnier au Drac, d'un cours d'eau et d'un ensemble de zones agricoles, ainsi que de zones humides s'imbriquant au milieu urbain. Les premières actions de communication sont lancées&nbsp;: la création d'un logo, le financement d'animations scolaires sur la biodiversité, la publication d'une lettre d'informations et la mise en place d'un concours photo sur la faune.</p>

© Maurice Botrel

Lettre d'information N°1

Contacts

  • Fanny Charron, responsable du service aménagement et environnement, Communauté de communes du Sud Grenoblois, fanny.charron@sudgrenoblois.fr
  • Chef de projet : Julia Florian, chargée de mission Trame verte et bleue, LPO Isère, tvb.isere@lpo.fr

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