Edito

JOURNÉES D'ÉCHANGES

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Du côté des territoires...

Département de l'Isère

Restitution d’un projet expérimental de restauration de corridors en Isère

Le projet Couloirs de vie, conduit par le Département de l’Isère de 2008 à 2015, avait pour objectif de rétablir les connexions entre les massifs très anthropisés de la Chartreuse, de Belledonne et du Vercors. Ce projet de grande ampleur a fédéré une quantité de partenaires, aussi bien financiers (Europe, Région Rhône-Alpes, Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, AREA)  qu’opérationnels, permettant ainsi, la mise en place d’un grand nombre d’actions en faveur de la reconnexion des massifs.

En quelques chiffres, Couloirs de vie c’est : douze ouvrages autoroutiers aménagés, sept sites équipés de détecteurs de faune, un passage à petite faune, deux passes à poissons, quatre ouvrages sous des routes départementales mais aussi un écopont (pour fin 2016).

Au vu des moyens et des différentes actions mis en œuvre, une évaluation scientifique et technique était nécessaire. Plusieurs méthodes ont été testées afin d’évaluer les différentes actions entreprises (bureau d’études Ecosphère). Les premiers résultats semblent plutôt positifs même s’il est nécessaire de poursuivre ce travail sur le long terme avant de conclure.

Au delà des travaux en faveur de la connectivité des différents espaces, préserver et pérenniser les écosystèmes de part et d’autre de ces corridors s’avèrent tout autant primordiaux. Or, pour y parvenir, l’ensemble des acteurs du territoire (communes, agriculteurs, gestionnaires, etc.) doivent être favorables et s’impliquer pour la biodiversité. Une évaluation sociologique (Observatoire social de Lyon) a été faite pour mieux comprendre la perception qu’ont les acteurs de leur territoire et, ainsi, adapter, en fonction des résultats, les actions de communication ou de sensibilisation. Cette étude a également permis d’identifier les acteurs «aidants » et ceux plus sceptiques vers qui orienter les actions de communication et de sensibilisation pour les convaincre et, peut-être, plus les impliquer dans les initiatives mises en œuvre.

Retrouvez les détails du projet

Passages à faune sous la RD 1085 et 121a
Détecteurs de faune (exemple du site de La Buisse)
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air papillon

Le droit face à la réalité écologique de la trame

Le programme transversal Agriconnect (2012-2014) a fait suite au projet DIVA-corridor (2008-2010). Son objectif était d’étudier l’impact des changements d’échelle pour l’identification, le fonctionnement et la mise en place des continuités écologiques dans les paysages agricoles de la région Bretagne. Ce travail pluridisciplinaire a rassemblé des agronomes, géographes, écologues, juristes et gestionnaires de la TVB.

Développer les dimensions juridiques au sein de ce programme de recherche fut l’un des défis à relever. En effet, il ne s’agissait pas uniquement d’examiner le cadre juridique de l’identification et de la mise en œuvre des trames issues des lois Grenelle. La réalité écologique de la trame sur le terrain a aussi été prise en compte, ce qui s’est traduit par l’examen des potentialités de la réglementation du PLU. Par ailleurs, ce sont les entrées des écologues, à savoir le paysage et ses éléments, qui ont été juridiquement explorées afin, non pas d’identifier les outils juridiques mobilisables, mais les paysages et ses éléments qu’ils seraient utiles de protéger juridiquement.

L’identification et la protection d’un élément du paysage susceptible de caractériser une trame ou formant une continuité paysagère, telle qu’une haie, s’avèrent limitées en écologie comme en droit. C’est en ce sens que la notion de trame a rencontré un autre champ de la recherche : celui des services écosystémiques. Cette notion implique de s’interroger sur la capacité d’un paysage ou d’un de ses éléments à rendre des services, vitaux ou utiles, pour l'être humain, les autres espèces et/ou les activités économiques.
Au-delà de leur matérialité, elle s’intéresse donc à leur fonctionnalité. Concrètement, dans le cas des haies, cela invite entre autre à s’interroger sur leur qualité (déterminer leur hauteur, densité, essence des arbres, etc.) mais également leur lieu d’implantation. Ces caractéristiques devraient, par ailleurs, logiquement conditionner l’existence d’un paiement pour la plantation de haies dans le cadre des paiements pour services environnementaux.
L’entrée par les services écosystémiques pour la mise en œuvre juridique de la Trame verte amène de nouvelles pistes à développer et à approfondir.


Pour aller plus loin :
Film - Une juriste sur le terrain de l'environnement

Réseau Thématique Pluridisciplinaire BIODISCEE (Biodiversité, Droit et services écosystémiques)
 

Haie de ragosses © J. Baudry
Haie à végétation dense, marais Sougeal ©J. Baudry

Contacts :
Alexandra Langlais-Hesse :
alexandra.langlais@univ-rennes1.fr
Françoise Burel :
francoise.burel@univ-rennes1.fr

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A consulter

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